D'après Jacques de Voragine, saint Sébastien est originaire de Narbonne, en Gaule, mais citoyen de Milan. Bien que fervent croyant, il est nommé centurion par les empereurs païens Dioclétien et Maximien Hercule, qui lui vouent une grande affection. Sébastien n'embrasse toutefois la carrière militaire que dans le but d'aider ceux qui partagent avec lui la foi chrétienne.
Accompagnant, un jour, deux prisonniers chrétiens, les jumeaux Marc et Marcellin, Sébastien les conforte dans leur foi, malgré l'insistance de leur famille, qui les presse d'abjurer le christianisme pour échapper au martyre. Impressionnée par les paroles de Sébastien, une femme muette nommée Zoé s'approche du militaire, qui lui rend alors la parole. Ce miracle impressionne grandement les témoins de la scène, qui se convertissent ensuite en nombre, ce qui donne lieu à de nouvelles guérisons.
La nouvelle de ces événements ne tarde pas à se répandre et arrive bientôt jusqu'à Chromace, préfet de la ville de Rome. Atteint d'une maladie grave, ce dernier sollicite l'aide de Sébastien et du prêtre Polycarpe, qui promettent de le guérir s'il permet la destruction d'un grand nombre d'idoles. Ce n'est cependant qu'après que Chromace a renoncé à s'adonner à la divination qu'il retrouve la santé, non sans qu'un ange soit apparu dans son palais. Ce nouveau miracle amène la conversion de 4 000 personnes, issues de la maison du préfet.
Pendant ce temps, la persécution contre les chrétiens s'intensifie et Sébastien est dénoncé par le préfet Fabien à l'empereur Dioclétien. Se sentant trahi, le souverain condamne Sébastien à être attaché à un poteau au milieu du Champ de Mars avant d'être percé de flèches par ses archers. « Couvert de pointes comme un hérisson », Sébastien est ensuite laissé pour mort et abandonné. Guéri de ses blessures, Sébastien retourne au palais impérial quelques jours plus tard. Il reproche alors à Dioclétien et à Maximien Hercule leur attitude vis-à-vis des chrétiens. Mais, loin de se repentir, les deux souverains le font battre à coup de verges, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Son corps est ensuite jeté aux égouts pour empêcher les chrétiens de le vénérer. Dès la nuit suivante, cependant, saint Sébastien apparaît à sainte Lucine, pour révéler où se trouve son corps. Sa dépouille est alors enterrée à Rome, auprès des apôtres Pierre et Paul.
Jacques de Voragine situe la date du martyre de saint Sébastien « vers l’an du Seigneur 187 », c'est-à-dire près d'un siècle avant la Persécution de Dioclétien.
Note: texte tiré de WIKIPEDIA
ABAT OISEAU 2019 à la Compagnie des Archers Maconnais
En ce dimanche 24 mars, ensoleillé bien que légèrement frais, la Compagnie des Archers Mâconnais s’est réunie afin de combattre la terrible bête dont la chute est convoitée de tous : l’oiseau. Les tirs, commencés à 10h, n’ont pas duré plus de deux heures. A 10h15, Ethane DEMAGNY devient Roitelet puis il est suivi par Olivier GARNIER à 10h40 pour le Roi poulie. A 11h05, c’est Evan GARNIER qui, à son tour, reçoit l’écharpe de Ménestrel et enfin, Amélie LOPES à 11h35 fait tomber le dernier pour devenir Roy 2019. Bravo à tous et bon courage pour aller défier ceux de Ronde le samedi 6 avril dont on a déjà signalé l’arrivée à Cluny.
Au travers du "Petit Journal" publié par la commission Valeurs et Tradition de la FFTA, nous replongeons dans l'histoire du tir à l'arc et de ses traditions. Pour ce nouveau numéro, focus sur "L’Abat l’oiseau du 18ème siècle à nos jours".
Avec le Bouquet Provincial, l’abat l’oiseau est l’une des traditions à avoir traversé les siècles depuis le Moyen-Age, se transmettant de génération en génération d’archers jusqu’à nos jours. C’est un tournoi annuel au sein de chaque compagnie au cours duquel les archers se défient pour désigner le meilleur (ou le plus chanceux) d‘entre eux, dénommé Roy, en tirant sur un oiseau en bois, appelé également Papegay1 dans les régions du Nord.
En nous basant sur la lecture de trois textes de Statuts et Règlements2 d’une part et à la lumière des usages actuellement en vigueur (fruits de l’évolution de la société), nous proposons une étude comparative du tir à l’oiseau depuis le 17ème siècle.
La date : Initialement fixée le 1er mai ou le premier dimanche de mai, après décision de l’assemblée générale des Officiers et Chevaliers du
dernier dimanche d’avril (17ème siècle), elle est préconisée courant mars, avril ou mai, après décision du jour et de la durée par l’assemblée de la Compagnie de janvier et indiquée par affiche
(19ème siècle), puis de préférence avant le 1er mai, courant mars ou avril (20ème siècle). Cette préconisation prévaut actuellement afin de permettre au Roy de participer au tir du Roy de France
(pratique créée en 1951).
Le jour du tir : Au 18ème siècle, les Officiers et Chevaliers, portant leur épée au côté et la médaille de Saint-Sébastien à la boutonnière,
devaient se réunir dans la salle à l’heure précise indiquée, puis accompagner le drapeau jusqu’à l’endroit du tir, sous peine d’amende. Tous devaient s’être préalablement acquittés de leurs
arriérés envers la compagnie. Ensemble, Officiers et Chevaliers avaient décidé du prix (somme d’argent) qu’ils allaient offrir au Roy, appelé le Joyau du Roy.
Au 19ème et 20ème siècle, il en va de même si ce n’est qu’il n’est plus fait mention de l’épée ni de la médaille, substituées par un uniforme et les insignes des grades. On note aussi l’apparition d’un tambour pour accompagner le drapeau. L’expression « Joyau du Roy » disparaît, seul reste le prix. Le tir peut commencer dès lors que trois chevaliers sont présents.
Actuellement ces règles sont toujours appliquées. Ainsi, on peut lire dans la Charte de la Chevalerie d’Arc de France3 : « Nul ne peut prendre part à ce tir s'il a conservé une dette envers sa Compagnie ou un grief envers ses camarades. Les Officiers, Chevaliers et Archers doivent se réunir au jour et à l'heure convenue au jardin d'arc, avec tambour (si possible) et drapeau ».
Par ailleurs, il est d’usage de commencer la journée par un accueil chaleureux autour d’un café, chocolat chaud ou vin chaud, accompagné de brioches que le Roy de l’année précédente aura pris soin d’offrir. S’ensuit un salut aux buttes (lorsque c’est possible) accompagné d’un moment de silence drapeau baissé, partagé par tous les participants (archers et accompagnants). Les archers portent leur tenue de compagnie et les Officiers leur(s) écharpe(s).
Le tir : A l’origine, se pratiquait exclusivement à la perche mais au 19ème siècle, il est précisé que s’il n’était pas possible de tirer à la perche, on tirait dans les buttes.
Il en est de même actuellement, soit le tir se fait à la perche, de 18 à 30 m de haut, soit à l’horizontale si le périmètre de sécurité ne peut pas être garanti, à 50 m, dans un jeu d’arc lorsque la compagnie en possède un.
Les jeunes archers ne tirent qu’à 30 m lors d’un tournoi parallèle ou organisé un autre jour, pour désigner le Roitelet qui pourra également participer au tir du Roitelet de France (depuis 2000). ans certaines Compagnies, il existe le tir du Petit Prince pour les plus jeunes.
L’oiseau : 18ème siècle, il était « de bois et de la forme en usage dans chaque compagnie », posé sur deux pattes de bois sans utilisation de
fer ni de laiton. Au 19ème siècle, sa taille est précisée, il devait être d’environ un pouce, sans relief des ailes ni des pattes. Il était placé devant le noir de la carte, collé par la queue
sur une tige, sans fer ni laiton. Au 20ème siècle, la description reste identique sauf pour son volume qui était d’un pouce sur deux.
Ces dimensions sont toujours actuelles : « L’oiseau est fiché au centre des cartes Beursault. La taille de la partie faisant face au tireur ne devra pas dépasser un pouce par deux pouces soit 26 mm de large et 52 mm de haut. Il devra être réalisé dans un bois relativement tendre collé sur une planchette permettant en cas d'impact franc un abat aisé.
Vidéos de la Saint Sébastien
https://www.facebook.com/498162026909730/videos/1701537023238885/