Ce dimanche 2 octobre, une partie de deuil a été organisé sur le terrain de la Compagnie des Archers Chagnotins.
Les chevaliers des diverses compagnies de Saône étaient présent pour cet hommage. Chacun a pu tirer la flèche d'hommage tant de la butte d'attaque que de la butte maîtresse.
Comme il se doit dans la tradition et particulièrement bourguignonne, nous avons levé notre verre à sa mémoire.
Repose en paix chevalier, les chevaliers de Saône et Loire te saluent
Mesdames, Messieurs Chevaliers je vous salue Robert,
Tu as débuté le tir à l’arc dans la région Franche Comté, puis tu as rejoint entre autres la Compagnie de Pusignan en Rhône Alpes avant de rejoindre la Bourgogne. Depuis de nombreuses années, tu avais été repéré par tes pères de par ta loyauté, ton investissement et ta générosité. Tu as été élevé au titre de Chevalier et quel Chevalier ! Dans le respect de nos traditions toujours en toi avec cette devise qui t’as accompagnée HONNEUR COURTOISIE RESPECT.
En 2011 tu es arrivé en Saône et Loire, tu as rejoint la Ronde de Bourgogne des Chevaliers d’Arc. Dès le début tu as trouvé ta place avec toute la détermination que l’on te connaît. En parallèle, tu es venu te présenter à la Compagnie des Archers BARABAN de CLUNY. Je suis venue à ta rencontre en te demandant si tu souhaitais t’initier à la pratique du tir à l’arc. En vue du sourire qui a illuminé ton visage j’ai vite compris que tu n’étais pas novice dans le domaine. A ce moment-là une complicité inimaginable s’est créé entre nous. Malgré cette première approche, tu es resté sur la réserve, tu nous as observé, regardé sur le pas de tir, analysé….
Cependant très vite ta personnalité Chevaleresque l’a emporté. Tu t’es impliqué auprès de tous les archers jeunes, adultes débutants et jeunes compétiteurs. Mais c’est auprès de ces derniers licenciés que tu as tout donné sans compter, jusqu’à oublier que toi aussi tu étais avant tout un archer. Combien de fois avons nous vu ton arc posé et attendre patiemment que tu le prennes en main. Rapidement tu as rejoint le Bureau de notre compagnie et là aussi tu t’es investi, tu as donné le meilleur de toi-même sans limite. Tu as pris le poste de responsable terrain extérieur, gros projet qui nous tenait à cœur. Puis le poste « Responsable tradition », pour toi Chevalier ce fût un honneur, pour finalement devenir en parallèle responsable des jeunes compétiteurs. Cette fonction tu l’as mené avec tes tripes. Tu es devenu au fil du temps la personne incontournable. Tu as bichonné, aimé et à la fois poussé tes jeunes avec une détermination sans égal. En plus d’être leur entraineur tu étais à leur écoute, tu les boostaient, tu les faisaient avancer. Et puis aussi et surtout Robert, tu as été un ami, un confident pour nombreux d’entre nous. Toujours là quand nous avions besoin d’un conseil ou d’un coup de main. Robert, nous sommes tous là pour te dire adieu et te rendre un dernier hommage. Tu pars avant nous, bien trop tôt, bien trop vite… Et ta disparition nous rappelle comme une évidence que nous sommes finalement bien peu de choses et qu'il faut profiter de chaque seconde, de chaque minute ici-bas… J’ai été très heureuse que tu m’en accordes quelques-unes… Toi, qui savais faire beaucoup avec si peu, toi qui savais cultiver l'amour et l’amitié… tu rendais ces moments rares... Aujourd’hui Robert, tu es parti rejoindre tes amis Chevaliers et archers qui te manquaient tant. Ami, Chevalier Robert, je te salue !!!!
Au travers du "Petit Journal" publié par la commission Valeurs et Tradition de la FFTA, nous replongeons dans l'histoire du tir à l'arc et de ses traditions. Pour ce Petit Journal n°6, nous allons découvrir le Tir du Roy de France, une histoire débutée il y a un demi-siècle dans la vallée de Pinçon.
Depuis mars, la vie des clubs et des compagnies est rythmée par le tir de l’abat oiseau pour désigner l’archer qui sera consacré Roy (ou Reine) pour une année, Roitelet (ou Roitelette) chez les plus jeunes. Tous ces archers émérites pourront aller s’affronter le 1er mai au célèbre Tir du Roy de France, joute créée voici déjà 71 ans.
En ce mois d’avril 2022, nous sommes allés à la rencontre de la 1ère Compagnie d’arc de Vic-sur-Aisne, organisatrice de l’événement depuis 50 ans.
Le capitaine, Christophe SALLET et Isabelle PERDOUX, la trésorière, nous ont accueillis en leur jeu d’arc datant de 1666, année de la fondation de la
compagnie qui compte actuellement 36 membres.
Le tir du Roy de France a vu le jour en 1951 à Longueval, dans la Ronde de l’Aisne, à l’initiative de M. François LE ROUX, Connétable, fondateur par
ailleurs du journal Le Tir à l’Arc.
En 1951, le tir a eu lieu à la ferme de Pinçon, mais le véritable théâtre de ce tir fut la vallée de Pinçon
pendant vingt ans, jusqu’en 1971.
En 1972, M. Paul MARSAUX, alors Capitaine de la 1ère Compagnie d’Arc de Vic-sur-Aisne, reprend le flambeau car il dispose d’un terrain suffisamment vaste pour accueillir ce tir. Désormais, l’organisation incombera à cette Compagnie qui va gérer ce grand rassemblement, de façon autonome, jusqu’à fêter son cinquantième anniversaire cette année. Christophe, le Capitaine, peut compter sur son équipe de bénévoles pour monter « un village » pouvant recevoir jusqu’à 600 personnes sur une journée, archers et accompagnateurs confondus.
Depuis deux ans, le tir a lieu à Fontenoy, commune voisine de Vic. Cinq perches sont nécessaires pour permettre à tous les Roys et Roitelets de faire montre de leur adresse. La hauteur de la perche est inconnue. Christophe, avec un clin d’oeil, nous dit que celle-ci dépend de son humeur, puis plus sérieusement, qu’il l’adapte aux conditions météorologiques, parfois extrêmes.
Le tir s’articule en deux phases, une éliminatoire et une finale, autant pour les Roitelets, qui tirent le matin, que pour les Roys, qui concourent l’après-midi. L’ordre de tir est
déterminé par l’ordre d’arrivée au greffe. Le Roy de l’année précédente est placé en première position sur la perche 3, puis tous les autres Roys se voient assigner successivement
leur rang face à une perche. C’est le Roy en titre qui initie le tir de sa première flèche.
Une plage horaire maximale de deux heures environ est allouée pour cette phase éliminatoire qui prend fin dès lors que six oiseaux ont été abattus. Ensuite, après une pause d’une
vingtaine de minutes, les six finalistes s’affrontent sur une seule perche, dans l’ordre où ils ont fait tomber les oiseaux.
En 50 ans, on ne dénombre que quatre féminines couronnées Reine. Mais sachant que cela s’est produit sur les dix dernières années, de 2011 à 2019, pourrait-on y voir un signe que les temps changent ?
Le 1er mai approche. Ne manquons pas ce rendez-vous annuel à Vic-sur-Aisne pour aller acclamer le nouveau Roi de France. Vive le Roi, vive le Roi !